TALLEYRAND ET BENEVENT
OU
COMMENT VENDRE TRES CHER CE QUI NE VOUS APPARTIENT PAS
PAR EMMANUEL DE WARESQUIEL
« Si Monsieur de Chateaubriand se croit sourd, c’est qu’il n’entend plus parler de lui ». Charles-Maurice de Talleyrand n’a jamais été tendre pour Chateaubriand et celui-ci le lui rendait bien. Le portrait qu’il brosse de son ancien ministre de 1814 dans ses mémoires d’Outre-tombe est sans concessions. La méchanceté l’emporte souvent sur l’ironie et la haine froide et rentrée presque toujours sur la méchanceté. On en connaît les morceaux les mieux choisis : « les hommes de plaies ressemblent aux carcasses des prostituées », et un peu plus loin : « Comme il avait reçu beaucoup de mépris, il s’en était imprégné et il l’avait placé dans les deux coins pendants de sa bouche » - autant de mots qui ont largement contribué à la cristallisation de la légende noire – voire très noire – du personnage.
Ce que l’on a souvent moins bien retenu, c’est ce que Chateaubriand dit, en trois lignes vengeresses, des négociations qui conduisirent Talleyrand, au congrès de Vienne, à vendre le duché de Bénévent dont Napoléon l’avait fait prince souverain par décret du 5 juin 1806 : « M. de Talleyrand prétendait qu’il avait droit a une subvention en échange de son duché de Bénévent : il vendait sa livrée en quittant son maître. Lorsque la France perdait tant, M. de Talleyrand n’aurait-il pu perdre aussi quelque chose ? » Et, plus lapidaire : « Lorsque M. de Talleyrand ne conspire pas, il trafique ».
Pour une fois, le père de René n’a pas tout à fait tort. Les négociations qui avant, pendant et après le congrès de Vienne conduisirent Talleyrand à céder son ancien duché de Bénévent ne sont pas seulement typique de la manière de l’ancien ministre de Napoléon si habile à mêler ses propres affaires aux affaires européennes tout comme à conduire les unes et les autres à bon port, elles sont simplement étourdissantes. Je ne dis pas qu’elles montrent là le meilleur côté du personnage – j’aurais aimé pouvoir vous parler aussi de la façon dont Talleyrand gouverna son duché par l’intermédiaire de l’alsacien louis de Beer en prince éclairé et en bon père de famille – mais elle montre son incroyable aptitude à sortir non seulement indemne, mais surtout plus riche, des situations les plus embrouillées. Ici la méthode et la perspicacité du diplomate, la ténacité de l’homme d’affaires l’emportent largement sur la morale.
Lorsque Talleyrand négocie à Erfurt en 1808 le très lucratif mariage de son neveu Edmond de Périgord avec la jeune duchesse de Courlande tout en dissuadant Alexandre de suivre les avis de Napoléon, son maître ; lorsqu’il négocie à Paris dans les années 1820 la rentrée en grâce de la baronne de Feuchères contre l’héritage du duc de Bourbon au profit de la Maison d’Orléans tout en gagnant son impunité dans l’affaire de l’assassinat du duc d’Enghien, on est a peu près dans des cas de figures similaires, mais l’affaire de Bénévent l’emporte largement par sa dimension européenne au cœur des négociations sur le partage des dépouilles de l’ancien empire napoléonien en Italie et en Allemagne.
De quoi s’agit-il au juste ?
Evidemment et comme à son habitude, Talleyrand lui même est celui qui nous en apprend le moins. Dans les cinq volumes de ses mémoires publiés par le duc de Broglie on trouve seulement deux minuscules lignes sur le duché de Bénévent. Talleyrand y affirme – à juste titre – avoir mis son duché, jusqu’à son occupation par les troupes de Murat en janvier 1814, « à l’abri de toute espèce de vexation, et même de la conscription » Pour le reste, on pourra lire attentivement les plus de 300 pages qu’il consacre au congrès de Vienne, on n’y trouvera pas une seule fois le nom de Bénévent. Comme d’habitude les négociations qui dérangent ne transparaissent nulle part. Et le secret qui dormait dans les archives du Vatican dépouillées par Léon Noël et dans celle de Naples que j’ai moi-même exhumées l’est resté pendant près de deux cents ans. Il y eut bien des rumeurs puisqu’on ne prête qu’aux riches, mais elles ont été comme souvent fantaisistes. Sainte-Beuve parle des six millions touchés par le prince à cette occasion dans le lundi qu’il consacre à Talleyrand. Chateaubriand, Barras avancent des chiffres également gratuits.
Pour comprendre la façon dont cette négociation a été menée il faut d’abord savoir qu’elles en ont été les enjeux. Au départ, ils ne sont pas financiers, mais politiques. L’abdication de Napoléon en avril 1814, le traité de paix de Paris, le 30 mai suivant, entre la France et les puissances alliées victorieuses mettent légalement fin aux principautés et duchés qui relevaient immédiatement de l’ex-empire et se trouvent désormais en dehors des nouvelles frontières de la France monarchique. En 1806 Bénévent, occupé par les armées françaises, enclavé dans le royaume de Naples, appartenait - comme Ponte-Corvo donné à Bernadotte - au Saint-Siège qui à l’époque refusait de reconnaître Joseph comme le nouveau roi placé à Naples par la grâce de son frère. Depuis des années cependant les deux Etats se contestaient la propriété du duché. Lorsque Napoléon donne Bénévent héréditairement à Talleyrand en récompense de ses services, le roi de Naples est mis devant le fait accompli, ce qui explique la mauvaise humeur, voire la mauvaise volonté de Joseph puis de Murat qui ne cesseront de gêner l’administration du duché. Quant au pape, on lui promet une vague indemnité en échange de ce qui ressemble ni plus ni moins à une spoliation.
Après la paix de Paris du 30 mai 1814, légalement, Bénévent n’appartient plus à Talleyrand. Les quelques 23 000 ex sujets de l’ex prince du même nom devenu ministre de Louis XVIII viennent grossir les millions d’ « âmes » européennes destinées à changer de souverain au gré des rapports de force des puissances victorieuses de Napoléon. Mais curieusement et en dépit de sa petite taille l’ex duché constitue un enjeu majeur dans la bataille que vont se livrer à Vienne anciens et nouveaux souverains italiens autour de la réorganisation politique de la péninsule.
Cela Talleyrand le sait. Il sait aussi qu’à terme, les anciens royaumes satellites du grand empire défunt sont condamnés à disparaître. Or il n’en reste plus qu’un : celui de Murat à Naples que seul Metternich protège encore en vertu d’un traité d’alliance signé en janvier 1814, en vertu peut-être aussi des charmes de Caroline Murat, son ancienne maîtresse. Talleyrand fait allusion à cela dans ses mémoires avec cette finesse de nuances et ce goût de la litote qui caractérise si bien le style du diplomate. « La reine de Naples, note-t-il à propos de l’appui sollicité par Murat auprès de l’Empereur d’Autriche, se chargea d’écrire à M. de Metternich, sur lequel elle croyait conserver de l’influence et dont elle avait éprouvé la discrétion. » En quels termes choisis ces choses-là sont dites ! Le peu de crédit accordé par Talleyrand aux chances de Murat se mesure avant même l’ouverture du Congrès au refus qu’il opposa aux premières tentatives d’ouverture des émissaires du roi de Naples à Paris. Car c’est Murat qui ouvre le bal et tente, le premier, de se concilier les faveurs du prince des diplomates en jouant la carte de Bénévent. Son ambassadeur le duc de Campochiaro est en juin chargé de négocier le rachat du duché auprès de son ancien propriétaire contre une somme dont on ne connaîtra sans doute jamais le montant. Murat se croit alors en position de force. Ses troupes occupent Bénévent depuis le mois de Janvier et l’homme chargé d’administrer le duché pour le compte de Talleyrand, bloqué à Naples, réclame en vain l’aréage des revenus dus à son maître depuis les premiers mois de 1813. Talleyrand dit non et dans ce non se mêlent habilement à la fois ses propres intérêts et ceux de son pays. D’une part, il sait qu’une bonne négociation est une négociation qui dure longtemps et en cela cette affaire illustre parfaitement, par l’exemple, l’un de ses mots les plus célèbres : « Voyez-vous, moi, je ne me suis jamais pressé ; et pourtant, je suis toujours arrivé à temps. » D’autre part il existe mille raisons à ses yeux pour déloger Murat de Naples : la proximité de l’Ile d’Elbe et de son célèbre souverain Napoléon, les risques que le beau-frère de ce dernier représente en Italie du point de vue de la stabilité du pays, l’intérêt que représente pour la France redevenue monarchique l’ancienne alliance de famille qui voyait les Bourbons régner à la fois à Paris Naples et Madrid. Or Talleyrand compte sur le comte de Labrador le représentant de Ferdinand VII d’Espagne pour l’aider dans les difficiles négociations qu’il va mener à Vienne. Il sait bien sûr aussi que l’adversaire direct de Murat, relégué en Sicile depuis 1806 n’est autre que l’ancien roi de Naples Ferdinand, un autre Bourbon qui réclame son royaume. C’est celui-là qu’il va défendre sur un principe qu’il prêche aux autres en se gardant bien de se l’appliquer à lui-même : le respect de la légitimité des souverains déchus comme l’ultime moyen de restaurer les équilibres d’une Europe en crise depuis vingt-cinq ans.
Avec l’arrivée de Talleyrand à Vienne, en septembre 1814, on entre vraiment dans le vif du sujet. D’emblée Talleyrand fait comme si Bénévent lui appartenait encore et, assis sur son duché, laisse monter les enchères. Le prince Ruffo le représentant de Ferdinand à Vienne lui fait les yeux doux. Le cardinal Consalvi qui représente le pape Pie VII compte également sur lui. L’un et l’autre veulent Bénévent. Talleyrand arbitre. La position est idéale. « Il me semble qu’un arbitrage suppose une querelle, écrivait-il déjà en 1798. Votre premier soin doit être d’abord d’entretenir la jalousie, l’aigreur, d’exciter même quelque altercation, de l’animer, de rendre enfin votre médiation nécessaire (…) Il faut brouiller les gens qu’on veut raccommoder. »
Pendant toute la première partie du congrès, le représentant de Louis XVIII laisse traîner les choses en longueur. Les affaires de Saxe et de Pologne l’occupent suffisamment. De plus la situation en Italie n’est pas mûre. Ce n’est qu’en mars 1815, alors qu’à la faveur du retour de Napoléon en France, Murat prend les armes au nom de l’unité italienne en signant par la même occasion la perte de son royaume que commencent les grandes manœuvres. C’est d’abord Consalvi qui en fait les frais. Fort de l’appui de Metternich qu’il a aidé dans les affaires allemandes et qui n’a pas intérêt à ce que les anciens états du Pape se reconstituent trop fortement Talleyrand passe insensiblement des « égards » qu’il manifestait jusqu’alors au nonce du pape, au silence hostile puis aux dénégations. Lorsqu’en avril Consalvi lui demande son appui dans la question des légations réclamées par Rome il se montre intraitable. Non seulement, il lui en conteste le droit, « avec un acharnement indicible » selon les propres termes de Consalvi qui en écrit au cardinal Cappa resté à Rome, mais il lui répond « sur un ton très haut et très âpre. » Consalvi que Talleyrand connaît bien depuis les négociations du Concordat de 1802 et que les espions de Metternich jugent quelque peu naïf en diplomatie ne sait pas que l’attaque est encore la meilleure arme de ceux qui ont tort. Je me bornerai à vous rappeler sur ce point que Rome n’a jamais relevé Talleyrand de son sacrement d’évêque et qu’elle n’a jamais admise son mariage avec, qui plus ait, une ancienne prostituée de luxe divorcée d’un protestant ce qui faisait en effet beaucoup du point de vue de l’église. Une anecdote en dit plus long à ce propos que tout autre chose. En arrivant à Vienne Consalvi trouve chez lui une lettre très aimable de la princesse de Talleyrand restée à Paris. Embarras du Cardinal. Lui répondre en l’appelant par son nom, ce serait reconnaître son mariage. Aussi le nonce finit-il par user d’un subterfuge digne d’un prélat romain. Il lui répond en l’appelant simplement Madame et fait écrire l’enveloppe avec le nom et l’adresse de l’intéressée, par quelqu’un d’autre.
Toujours est-t-il qu’à force de rebuffades sur la question de l’agrandissement des états du pape, et face aux manœuvres bien orchestrées et bien appuyées de Talleyrand, Consalvi, par peur de tout perdre, finit pas céder sur Bénévent. Il est convaincu début mai que le duché est le prix que les diplomates du congrès sont prêts à payer à Talleyrand pour avoir aidé à la restauration de Ferdinand à Naples. Le prince Ruffo en particulier qui représente Ferdinand à Vienne et que Talleyrand qui n’est pas ingrat remerciera personnellement dans son testament vingt ans plus tard n’a pas ménagé sa peine. Il a promis Bénévent à Talleyrand d’autant que ce dernier commence à se servir d’un argument dont il connaît à fond tous les charmes et toutes les subtilités. Cela porte un nom magique : mariage. Le duc de Berry, le neveu de Louis XVIII et le seul à pouvoir donner une postérité aux Bourbons de France est à prendre. Talleyrand qui dans ses lettres au roi trouve tous les arguments possibles pour le dégoûter d’une alliance russe avec la sœur d’Alexandre – il a l’habitude de ce petit jeu pour avoir fait la même chose avec Napoléon en 1808 – évoque le premier à Vienne la possibilité d’une alliance avec une princesse de Naples. Ce sera Marie-Caroline. Elle a 16 ans, elle est la propre petite-fille de Ferdinand et elle a l’avantage, comme son futur mari le duc de Berry, de descendre directement de Louis XIV. Le mariage se fera en effet en juin 1816. « C’est un très grand mariage qui n’effraie personne en Europe, dira Talleyrand dans l’une de ses lettres inédites, en ajoutant sur un mode nettement plus hypocrite : « Il est doux d’y voir encore plus les affections du sang que les calculs de la politique » ! (Talleyrand au chevalier de Medici, 18-11-1816)
Passons. C’est donc finalement Consalvi, condamné à tout perdre, qui va être conduit insensiblement à imaginer ce que pourrait être la première étape d’un règlement à l’amiable. Pourquoi le roi de Naples « pour sa plus grande gloire » ne céderait-il pas Bénévent au pape en échange d’une indemnité à Talleyrand qui en serait très content (Consalvi à Pacca, 9 mai 1815). C’est officiellement à peu près la solution qui est adoptée dans l’acte final du congrès du 4 juin 1815. Dans l’article CIII de l’acte final, il est dit que Bénévent et Ponte Corvo seront rendus au saint-Siège, ce qui aurait été tout simple s’il n’y avait pas eu la cerise empoisonnée sur le gâteau de la négociation qui comme souvent prend la forme d’un article secret : Le pape y est-il dit « se prêtera au sujet de Bénévent, à un arrangement amiable avec la cour de Naples, en le négociant si elle le désirait » avec le concours de la cour de Vienne. C’est encore Metternich, nettement plus bavard que son homologue français qui dévoile le pot aux roses dans l’une de ses conversations confidentielles avec Consalvi.
Comprenez-vous, lui explique-t-il en aparté, pour conserver Bénévent au pape, il a fallu s’entendre avec Talleyrand. Suivent quelques savoureux détails. Contre l’abandon de Bénévent Talleyrand demandait six millions de francs. On a réduit cette somme à deux millions mais le roi de Naples se refuse à en payer la totalité d’autant qu’il doit aussi mettre la main à la poche pour Ponte Corvo. En un mot, ce sera un million et demi pour le roi de Naples, et cinq cent mille francs pour le pape. L’addition est salée. Elle correspond très exactement à la valeur vénale du duché en 1807. Et encore Metternich ne dit pas tout. Non seulement le pape paiera une partie du capital mais il va être bientôt conduit à payer aussi annuellement les revenus du duché à son ancien propriétaire, et cela la vie durant de ce dernier.
Mais toute cette histoire extraordinaire resterait incomplète si je ne vous disais pas un mot des stratagèmes imaginés par Talleyrand pour se faire payer. On a là la quintessence de son style. Tandis que le prince envoie à Naples dès le mois de mai l’un de ses secrétaires chargés des questions sensibles, le dénommé Gabriel Perrey, réclamer et obtenir l’aréage des sommes dues sur Bénévent depuis 1813 – soit 120 000 francs supplémentaires qui ne sont pas à négliger, il imagine avec Ruffo un tour de passe-passe discret qui se résume à peu près à ceci : avec Talleyrand, cherchez les titres et les honneurs et vous trouverez l’argent.
Je passe sur la boîte précieuse ornée d’un portrait offerte à Talleyrand par le pape. Les petits cadeaux entretiennent l’amitié et cachent les humiliations et j’en arrive au vif du sujet. Première étape et première victoire pour Talleyrand. Le 5 novembre 1815, Ferdinand lui confère le titre de duc de ses états avec la faculté de le transmettre a qui bon lui semblera. Talleyrand aurait aimé être fait duc des Deux-Siciles, il sera finalement fait duc de Dino le 2 décembre 1817, du nom d’une obscure petite île des côtes de la Calabre. Enfin, un an plus tard, le 1er octobre 1818, Ferdinand autorise Talleyrand à transmettre son titre à son neveu et surtout à sa nièce et maîtresse Dorothée de Périgord (vente Sotheby’s, 2-12-2003, n° 224). Voilà comment la belle et très séduisante Dorothée de Courlande est devenue célèbre sous le nom qu’on lui donnera désormais : duchesse de Dino.
Et l’argent ? Les revenus d’abord. Puisque Talleyrand ne peut recevoir les revenus d’un duché qui ne lui appartient plus, on imagine tout simplement de les transférer sur son nouveau duché. Dino est un caillou qui ne rapporte pas un clou, mais Bénévent est riche de ses revenus ecclésiastiques sécularisés et de ses droits de douane et de son agriculture. L’argent du pape transitera annuellement par les caisses du roi de Naples, soit 13 600 ducats de Naples qui représentent 56 000 francs or de l’époque.
Le capital ensuite. On ne sait pas comment le pape a réglé ses 500 000 francs, mais les lettres très privées adressées par Talleyrand à son ami le ministre des finances du roi de Naples, le chevalier de Médicis en disent long sur le million et demi payé par Ferdinand. Le remboursement du capital en inscriptions sur le Grand livre de Naples s’échelonnera de janvier 1819 jusqu’en 1827 au moins.
Faisons les comptes : de 1815 à 1838, date de sa mort, Bénévent s’est révélé être sans doute l’une des meilleures affaires de Talleyrand. Deux millions de capital plus un millions deux cent trente mille francs de revenus plus cent vingt milles francs d’aréages font si je calcule bien trois millions trois cent cinquante deux mille francs à multiplier par quatre ou cinq pour avoir sans doute une somme à peu près équivalente en euros.
Voilà qui confirme et infirme à la fois l’un des mots les plus célèbres attribué au prince de l’intrigue : « L’argent : en avoir toujours ; n’y penser jamais. »
Je vous remercie de votre attention.
Emmanuel de Waresquiel.
Conférence donnée lors du Colloque International organisé par la ville de Bénévent les 24 et 25 mars 2006 à l’occasion du bicentenaire de la nomination de Talleyrand comme prince de Bénévent par Napoléon le 5 juin 1806.
Avec l’aimable autorisation de M. Emmanuel de Waresquiel. Reproduction interdite.