PREMIER ARTICLE
DU JOURNAL POLITIQUE ET LITTERAIRE
DE TOULOUSE ET DE LA HAUTE GARONNE
N° 53
DU JEUDI 16 AVRIL 1835
On lit dans le Temps :
On a reçu des nouvelles récentes de M. Talleyrand. Il paraît constant que le ministère doctrinaire tenait beaucoup à l’avoir comme juge du procès dans la conspiration du 13 avril ; Rochecotte est en effet moins loin que Vienne, d’où l’on fait venir M. de St-Aulaire. La présence de M. de Talleyrand aurait donné du poids à la procédure politique ; on aurait eu ainsi le suffrage de l’homme qui a le plus en horreur les réactions politiques et les mesures violentes. Mais il paraît que M. de Talleyrand a refusé d’une manière absolue de se rendre à Paris ; il a allégué son âge, ses infirmités, et par dessus le marché une goutte qui menace d’être longue. On est au château en grande colère contre le vieux diplomate ; on l’accuse d’avoir toujours une infirmité spéciale pour chaque événement, une maladie ad hoc pour chaque refus.